La Maison de la Reine se dévoile à Versailles

Au cœur du hameau de Marie-Antoinette à Versailles, la Maison de la Reine se dévoile à nouveau. Pour la première fois depuis deux siècles suite à un grand programme de restauration lancé en 2015, les visiteurs peuvent découvrir cette maison d’été.

Grâce à l’équipe de la communication du domaine de Versailles, j’ai eu la chance de découvrir cette demeure et ainsi, de partager cette visite avec vous. Ce fut une belle découverte ! Jérémie Benoit, conservateur de Trianon, nous a présenté les lieux.

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# LE HAMEAU DE MARIE-ANTOINETTE

C’est en 1783 que Marie-Antoinette commande le hameau, ce faux village normand, pour s’éloigner des contraintes de la cour de Versailles. Le Hameau s’inspire des dessins d’architecture pittoresque d’Hubert Robert. Il s’inscrit dans le goût du retour à la nature, grande tendance à la fin du XVIIIe siècle. 
Le hameau se compose d’une dizaine de fabriques aménagé autour d’un étang artificiel : la Maison de la Reine, le réchauffoir, le boudoir, le moulin, la maison du garde, le pigeonnier, la tour de Marlborough, la laiterie, la ferme.

# LA MAISON DE LA REINE

L’apparence extérieure pittoresque et champêtre contraste avec le raffinement du décor intérieur. La Maison de la Reine est une véritable fantaisie. Ici, nous sommes dans un décor trompe-l’oeil, c’est-à-dire que tout est peint en authentique. Les murs en plâtres sont peints pour faire croire à des constructions de pierres. Même les bois sont artificiellement veinés.

La Maison de la Reine qui a été conçue et occupée par Marie-Antoinette tout comme le reste du hameau, n’a pas été achevé sous l’Ancien Régime. En 1810-1811, Napoléon l’a fait profondément modifié : les toitures sont modifiées, l’escalier hélicoïdal supprimé. À l’intérieur, il a fait refaire les décors détruits à la Révolution.

Dès la fin du XIXe siècle, la maison est vide de tous meubles et au début du XXe siècle, à force de négligences et de dégradation, la maison s’est retrouvée dans un état de semi-ruine. Son état de vétusté interdisait l’accès au public. En 2015, la restauration de la maison a été accompagnée d’un remeublement selon un état de 1810, constitué par Marie-Louise, seconde épouse de Napoléon. Les sols, peintures et menuiseries ont été repris selon leurs dispositions précisées par les mémoires des travaux du XVIIIe siècle.

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LES EXTÉRIEURS

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# POURQUOI UN REMEUBLEMENT XIXE SIÈCLE ?

Tout simplement car il ne reste quasiment aucun des meubles datant de Marie-Antoinette. Les collections de Versailles ont été en grande partie dispersées lors des ventes révolutionnaires. En revanche, le mobilier destiné à Marie-Louise a été préservé et identifié grâce à un inventaire établi en 1810. Nombre de ces pièces ont été réunies et quelques autres retrouvées. Les meubles d’origine forment environ les 3/4 de cette nouvelle présentation.

Ici, comme vous pouvez le voir, tout le raffinement réside dans les détails. Il y a deux aspects intérieurs très distincts avec le rez-de-chaussée qui se compose avec des pièces domestiques ou communes et l’étage noble doté de pièces d’apparat.

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L’INTÉRIEUR

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À voir également : le réchauffoir à l’arrière de la Maison de la Reine abritant les cuisines et les pièces de service. Il était utilisé pour la préparation des repas et permet d’évoquer le fonctionnement et la vie du Hameau sous l’Ancien Régime.

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